Mission « Sans-abri » - L’hébergement
Remise immédiate en logement individuel et accompagnement à l’insertion de jeunes sans abri de 18 à 25 ans souffrant d’assuétudes et/ou de fragilité psychique
À ce jour, 31 logements individuels sont loués par nos partenaires et par des bailleurs privés aux jeunes aidés par le programme Step Forward, soit :
Un comité de sélection, pour organiser la sélection des candidats au relogement, est composé de l’équipe Step Forward et de l’équipe Cellule Logement du CPAS de Bruxelles.
Le bail est établi au nom du jeune, ainsi responsabilisé dans son relogement.
Le comité d’accompagnement organise le soutien à la réinsertion, et est composé de représentants d’HERMESplus, La Rencontre, Transit, Jamais Sans Toit, le CHU Saint-Pierre). L’accompagnement peut prendre plusieurs formes :
Administratif
Paiement factures, gestion budget, médiations de dettes, suivi démarches diverses
Locatif
Aide à l’appropriation optimale du logement (mise à disposition de meubles, aide au déménagement, petites réparations…)
Médical
L’équipe est un relais entre le jeune et le secteur de l’aide médicale (octroi de cartes médicales, travail de réseau avec les centres d’aide aux toxicomanes…)
Psychologique et psychiatrique
Mise en place d’un suivi, également avec les partenaires
Social et culturel
Lutte contre l’isolement social via l’incitation du jeune à s’inscrire activement dans son environnement direct. Mise à disposition de tickets « Article 27 »
Formatif et professionnel
Soutien à la reprise d’études, mise en formation ou mise à l’emploi (notamment via les contrats « article 60 »)
Au cours de l’année 2018, l’équipe Step Forward a effectué 2.794 prestations auprès des 31 jeunes encadrés par le projet. L’ensemble des prestations permet d’initier des démarches qui permettent autant l’ouverture d’une adresse de référence, d’un revenu d’intégration (RI), l’avance pour garantie locative que l’octroi d’une carte de santé, d’une prime d’installation par le CPAS ou encore la réalisation d’un budget pour l’achat d’appareils électroménagers.
Contact | 1572 | 56.26 % | |
Visites au Bureau | 353 | 12.63 % | |
Visites à Domicile | 344 | 12.31 % | |
Accompagnement | 241 | 8.63 % | |
Démarches AS | 284 | 10.16 % |
Pour organiser les visites à domicile, ou informer d’une annulation, signaler un problème rencontré au sein du logement, prodiguer une écoute, des informations et une aide aux démarches.
Vers différents organismes comme la cellule de médiation de dettes, les maisons pour enfants placés par la Justice, les maisons communales, les audiences au tribunal, les rendez-vous chez l’administrateur de biens, les visites d’appartement, les hospitalisations, etc …
2 permanences hebdomadaires de suivi se tiennent dans nos bureaux pour chaque personne aidée.
Toutes les 2 semaines en moyenne, une visite à domicile est organisée chez chaque personne suivie. L’éducateur mesure l’état du logement (qui constitue souvent un indice de l’état psychologique du jeune), prend des nouvelles et discute éventuellement d’une problématique particulière.
Démarches touchant à l’ouverture de droits financiers ou médicaux (carte médicale, prime d’installation, garantie locative, demande de Revenu d’Insertion Sociale, etc).
Parmi les 31 jeunes, 5 sont soumis à l’administration de biens via un avocat.
RI | Allocation chômage | Allocation à la personne handicapée | Allocation d’invalidité | Allocation d’invalidité |
22 | 5 | 1 | 1 | 2 |
Troubles anxieux | 16 |
Troubles psychotiques |
|
Problèmes comportementaux | 9 |
Cannabis | Problématique liée à l’alcool | Drogues « dures » | Aucune consommation |
22 | x | 8 | 3 |
Pour certaines personnes, le seul fait d’être accepté(e) par le Comité de Sélection constitue une motivation à résoudre leur consommation, afin d’être présent(e)s aux visites d’appartements. Près de la moitié d’entre eux a diminué, voire mis un terme à ses assuétudes au fil du suivi. Pour ceux qui continuent à consommer quotidiennement, le travail de l’équipe se fait au rythme du jeune.
Clémentine a 23 ans. Elle a rejoint le projet l’année de sa création. Mais ses premiers mois dans l’initiative Housing First n’ont pas été concluants. Clémentine admet s’être trop égarée dans plusieurs substances illicites pour rester motivée à persévérer au sein du projet. Elle quitte alors le programme. Plus personne n’a de ses nouvelles pendant un an et demi, avant qu’elle ne se présente dans un centre d’accueil d’urgence du Samusocial, un soir d’octobre. Elle a pu alors être à nouveau mise en contact avec l’équipe du StepForward et décide de tenter sa chance une seconde fois.
« Ce choix s’est fait assez rapidement. Je ne suivais plus mes rendez-vous médicaux, ma santé se dégradait, alors je me suis dit que j'avais besoin d'aide. Maintenant je suis en meilleure forme. Et si je me rends compte à la fin d’un mois que j’ai trop dépensé, j’en parle à l’équipe et ils m’aident : on en discute ensemble et j’apprends à mieux gérer mon budget. Je vois ça comme un accompagnement social plutôt que comme quelque chose de directif. Je peux tout leur dire sans qu’il n’y ait de jugement. Rien n’est tabou. Quand on parle avec un ami, on a l’impression que si on se confie trop, leur perception de toi peut changer. Alors qu’avec le Step Forward, je peux lâcher ce que j’ai sur le cœur et me rendre compte de choses qui ne vont pas dans ma vie rien qu’en parlant ! Même si je ne suis pas d’accord avec ce qu’on me dit, j’écoute, et parfois je change ma façon de penser…»